Retour de vacances

Bonjour à tous,

Je reprends ma plume ce jour et j’espère tout d’abord que vous passez d’excellentes vacances. Pour ma part, c’est une période assez dense entre la famille et le boulot qui tourne à plein pot. Toutefois, voici un petit résumé de mes quelques dernières découvertes et de l’avancement de la CJ3A.

Alors tout d’abord, j’ai à nouveau reçu des belles photos de Gérard, le propriétaire de la CJ2A de 1948, importée en Belgique par les Ets Wilford. Il avait reçu du précédent propriétaire une plaque d’instruction de graissage et me demandait si j’avais une idée de son emplacement. Ni une ni deux, je l’ai renvoyé vers mon article « graissage » dans lequel j’avais identifié ce type de plaque pour les jeeps ex-ABL.

La jeep de Gérard, ridelle ouverte pour le chargement: les jeeps universelles sont destinées au marché agricole.
La plaque d’instruction de graissage reçue par Gérard de l’ancien proprio de la jeep. J’aime les gens qui ne jettent rien… Vous remarquerez l’adresse 10 rue du Congrès à Bruxelles, où se trouvaient les bureaux de la Vacuum Oil Company, ancêtre d’Exxon Mobile.
Gérard avait placé cette plaque initialement sur le dessus de la calandre.
Exemple d’une plaque de graissage plus récente: L’adresse de l’importateur Wilford est ajoutée en dessous de celle de la Vacuum Oil Company S.A.B. et dont l’adresse n’a pas changé.
Reproduction d’une plaque de graissage lorsque les Ets Wilford étaient Chée de Haecht, à Haren (jusque 1952).

Il a directement vérifié l’entraxe et ce dernier correspond bien à la distance de fixation des blocs en bois du capot. La plaque a donc retrouvé sa position originale pour le plus grand bonheur de Gérard. Cette jeep est une magnifique reproduction, fidèle, des jeeps universelles d’après-guerre.

Pour ma part, je n’avais de preuves de la présence de ces plaques que sur des photos de jeeps de l’armée, mais je soupçonnais leur présence sur des jeeps civiles: j’en ai donc la confirmation.

La plaque a retrouvé sa position initiale.
Vue capot ouvert, les instructions sont parfaitement lisible pour un entretien.

De mon côté, j’ai eu le temps de travailler un peu sur ma jeep. Le pont arrière est complètement monté, je me suis attaqué au pont avant mais suis maintenant bloqué par un petit roulement Timken abimé. J’attends les remplacements.

Le pont arrière est finalisé, le moteur fixé, la colonne de direction pré-placée. Je bosse sur les rotule avant mais une mauvaise manip m’a foutu en l’air un petit roulement Timken… Grrrrrrrr

J’ai fixé complètement le moteur et j’ai posé, pour le plaisir, la colonne de direction.

Le moteur sur les nouveaux silent block.

Au passage, j’ai trouvé un nouveau poinçon reprenant le numéro de série de la jeep, quasi au même endroit que le précédent. Il est difficilement lisible, mais semble plus original que le précédent.

Le numéro de série que j’avais trouvé il y a quelques mois.
Juste au-dessus, le même numéro que je viens de découvrir. La frappe semble beaucoup plus « originale ».

Toujours à l’affut de jeeps en vente sur Internet, j’ai identifié une très belle CJ3A des Ets Wilford datant de 1951. 2 détails me font penser qu’elle est passée par l’Armée Belge: le moteur rouge et une boite à gant rajoutée côté passager. Cela conforte encore plus l’idée qu’avant de commander des CJ3A modifiées par les Ateliers de la Dyle en 1952, l’Armée Belge a été un gros client des Ets Wilford avec d’abord des CJ3A universelle 100% civiles mais aux couleurs militaires, puis légèrement modifiées (ridelle encore présente, mais ajout d’élément comme la capote militaire), et enfin les CJ3A ABL ayant subit les modifications majeures aux Ateliers de la Dyle en 1952.

Une très belle CJ3A en vente sur le site 2ème main.
La capote est militaire, mais la ridelle arrière est présente.
Côté passager, on distingue la boite à gant typique des jeeps ABL.
Le moteur est rouge, comme les moteurs ABL.
La plaque d’identification des Ets Wilford. La jeep est datée de 1951, avant le contrat de 1952 de fourniture de jeeps via les Ateliers de la Dyle.

Enfin, je terminerai cet article par un petit clin d’œil en souvenir de mes vacances. On dit souvent de la jeep que c’est une bête de somme, une bonne à tout faire, un 4×4 increvable. J’ai trouvé dans le centre de l’Italie un véhicule qui peut se vanter des mêmes caractéristiques. Il s’agit de la Fiat Panda 4×4. Les puristes crieront au sacrilège suite à cette comparaison, mais jamais je n’ai vu un véhicule aussi présent et aussi utilisé, et ce malgré son âge (certes moindre que celui de nos bonnes vieilles jeeps). Hommage est donc rendu à cette bonne à tout faire italienne dont la version 4×4 passe littéralement partout.

Que ce soit dans un petit village…
…sur le bord d’une route…
…en train de jouer « bucheron »…
…ou du sommet du rempart d’un magnifique village médiéval…
…les Fiat PANDA 4X4 sont partout. Certes, elle n’a pas l’allure d’une jeep, mais elle mérite pourtant tout notre respect car c’est vraiment la bonne à tout faire des campagnes italiennes!!!!

Sur ce,

A+ et surtout bonne fin de vacances !

Big One

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