Les travaux d’automne

Bonjour à tous,

Aujourd’hui je vais vous parler de l’avancement de la restauration de la CJ3A et des petits problèmes rencontrés. Remonter un véhicule, ce n’est évidemment pas uniquement remettre des pièces ensemble et serrer des boulons. Certains montages demandent des réglages précis qu’on ne retrouve pas de manière évidente dans les manuels. J’apprends beaucoup lors de ce projet et notamment grâce à des chaines Youtube, dont celle de Metalshaper. Je vous en ai déjà parlé, il s’agit d’un vrai gourou de la jeep, qui commente nombreux de ses travaux en atelier, et spécialement sur des modèles de jeeps d’après-guerre.

*Vidéo en ligne de la chaine Youtube de Metalshaper, un gourou des jeeps civiles d’après-guerre. Ici, mesure de la force de résistance à la rotation des rotules avant.*

C’est grâce à sa chaine que j’ai pu remonter mes rotules de pont avant. J’aurais eu tendance à avoir ces rotules le plus mobile possible, mais elles doivent avoir une certaine résistance qui assure la stabilité de la direction.

Parallèlement, j’ai monté ma nouvelle tubulure du circuit de frein. J’ai donc commandé un kit complet de Willys MB, et là, surprise, une tubulure est différente sur les CJ3A. Il s’agit de celle allant du maitre-cylindre au flexible avant. Sur une CJ3A, elle est plus longue de +/- 3cm.

*Placement des conduites de freins, celle-là part du maitre-cylindre jusqu’au flexible arrière.*

La recherche des pièces spécifiques de CJ3A n’est pas forcément facile. Les revendeurs sont branchés MB/GPW/M201. Il est possible de commander aux States, mais moyennant des frais de douane assez important. J’ai trouvé mon bonheur chez Desmet à Gand. C’était une première et je dois dire que l’accueil a été génial. J’y retournerai certainement. De plus, j’ai ramené ma ligne d’échappement et le circuit d’essence, qui est beaucoup plus simple sur une CJ que sur une MB.

*La tubulure avant n’est pas identique sur les CJ3A que sur les MB. Elle est plus longue de +/- 3cm. J’ai trouvé cette pièce chez Desmet à Gand.*

Pour régler les freins, je me suis aussi nourri de « tutos » sur Internet. Afin de serrer les écrous des excentriques avant, j’ai bidouillé une clef afin de la rendre plus fine ce qui rend les contre-écrous plus accessibles.

Autre pièce que j’ai installée, la colonne de direction. J’ai très vite constaté après-montage que j’avais du jeu et j’ai donc tout redémonté et j’ai remplacé les 2 bagues. Le jeu a disparu. J’ai placé la barre de direction, et j’arrive à tourner mes roues avec mon volant : One small step for man,…

J’ai également monté les axes de transmission (avant, je dois finaliser le freins à main pour l’arrière).

*Outil indispensable pour remonter les joints universels.*

*L’axe de transmission avant est monté.*

J’ai également commencé à fixer des éléments autour du moteur : filtre à huile, plaque de protection des boites, hélice du radiateur,… jusqu’à la courroie tendue par la position de la dynamo. Et là, en serrant, j’ai cassé la flasque avant de la dynamo. Gros problème.

*Le serrage (trop viril…) a cassé le point d’attache de la flasque avant. Impossible de le laisser comme cela, il va falloir démonter…*

J’ai trouvé, chez Vandevelde à Genappe cette fois-ci, une flasque et une poulie NOS. Avant le démontage, j’ai voulu quand même vérifier le fonctionnement de ma dynamo. Pour ce faire, il suffit de la brancher à une batterie et elle tourne alors comme un moteur. J’avais pensé la remplacer par un alternateur 12V, mais c’est une dynamo Auto-Lite GDZ-6001D, le modèle d’origine qui équipa les CJ3A de 1950 à 1953. Après remontage et vérification des connexions, elle est à nouveau fonctionnelle et a trouvé sa place à droite du moteur.